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Une histoire Éphémère

L’histoire éphémère que nous nous apprêtons à vous compter correspond à notre deuxième expérience à vie avec l’émergence de cette magnifique et emblématique créature tant associée à pêche à la mouche. Plusieurs d’entre vous avez probablement déjà vu des photos ou vidéos d’émergence par millions de ce petit insecte dans certaines régions du monde. Mais ce n’est pas là, le type d’expériences que nous vous partageons.

Non, bien qu’une fois nous ayons rencontré un tel blizzard sur les terres du Séminaire, c’est d’un phénomène bien plus intime dont nous avons été témoin.

C’était lors de notre dernière journée de pêche sur la Côte Nord, fin juin, que nous avons avons expérimenté une métamorphose à bien plus petite échelle. Il était l’heure où la nature se pare de ses couleurs les plus éclatantes, vous savez, cet instant avant que l’astre solaire ne commence à faire sa cour avec l’horizon infini. Ce moment ou Éole lui-même, anticipant la beauté du spectacle à venir, tend à retenir son souffle tant l’anticipation de la beauté des instants magiques à venir continue à l’éblouir jour après jour.

C’est dans cette atmosphère, bercé par le délicat orchestre de Dame Nature, que prit naissance un phénomène magnifique. L’onde du lac, que seule la propulsion de nos petits moteurs électriques perturbait, se mit à être percé de ci, de là, par ce qui nous parut la chute de minuscules gouttes d’eau invisibles et éparses.

Oui, d’abord invisible à nos yeux, une pièce répétée depuis des millénaires commençait à peine à se jouer. L’angle avec lequel les rayons du soleil frappaient le miroir lisse formé par les eaux du lac, rendait l’onde complètement impénétrable.

Intrigué et hypnotisé par la beauté tranquille du spectacle, ce n’est qu’en coupant les moteurs et en balayant du regard le pourtour de nos embarcations que nous prime la pleine mesure de la beauté de ce qui prenait littéralement naissance tout autour de nous. Ici et là, de toutes petites éphémères aussi sombres que les abysses du lac, crevaient la surface de l’eau pour se hisser, l’instant d’un soir, hors de l’univers qui les avait vus naître et grandir. Splendides et incroyablement vulnérables, elles nous ont accordé le privilège de les observer, perchées sur le film de l’eau, comme si ce dernier avait été un tapis de cristal.

Corps et ailes sombres certaines, plus téméraires et aventureuses, vinrent se hisser sur nos embarcations le temps de reprendre leur force avant d’entreprendre, fort probablement, leur premier et dernier vol nuptial!

Et vous, avez-vous déjà eu cet honneur?

Note: Merci Benoît Farcy de nous avoir permis de découvrir ce petit paradis.

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